La triple répétition
Et si je vous disais qu'il existe un moyen de sauver des positions perdantes ? Cela vous intéresserait ? Ca tombe, ce moyen existe !
Découvrez dans cette fiche tout ce qu'il faut savoir sur la règle de la triple répétition…
- La triple répétition, qu'est-ce que c'est ?
- Pourquoi est-ce une règle importante ?
- Testez-vous
- Conclusion
La triple répétition, qu'est-ce que c'est ?
La règle de la triple répétition stipule que si une partie atteint trois fois la même position, la nulle est déclarée. On dit d'une position qu'elle se répète lorsque toutes les pièces des deux couleurs sont exactement sur les mêmes cases que précédemment, et que tous les coups légaux sont les mêmes.
Dans les parties en présentiel, c'est au joueur au trait de réclamer la nulle. Si la troisième répétition apparait sur l'échiquier et qu'il souhaite effectivement faire nulle, il doit déclarer son intention avant de jouer son coup. Si la troisième répétition est sur le point d'apparaitre, là encore, le joueur au trait doit annoncer qu'il réclame la nulle avant de jouer son coup.
En revanche, sur Chess.com, c'est plus pratique ! Les nulles par triple répétition sont déclarées automatiquement par le serveur dès le dernier coup joué.
Sur Chess.com, la triple répétition d'une position déclenche immédiatement la nulle.
Pourquoi est-ce une règle importante ?
La triple répétition est une règle fondamentale qu'il faut connaître sur le bout des doigts. Elle peut vous permettre de sauver une position compromise. Il convient aussi de l'éviter comme la peste lorsque l'on a une position avantageuse. En effet, le joueur en difficulté peut par exemple utiliser l'échec perpétuel pour forcer la nulle en répétant trois fois la position.
Dans cette partie entre les GMI Anish Giri et Magnus Carlsen jouée au tournoi de Wijk aan Zee 2013, le norvégien se retrouve en difficulté. Il va toutefois réussir à sauver le partage du point grâce à une combinaison qui force la nulle par répétition :
Cette partie échevelée entre les GMI Igor Zaitsev et Anatoly Karpov nous offre un autre exemple du concept de triple répétition. Si Zaitsev avait décidé de continuer à jouer, il aurait obtenu une très mauvaise position.
Comme vous avez pu le comprendre grâce aux exemples ci-dessus, il faut toujours rester alerte pour déceler ces tactiques de nulles dans vos parties. Lorsque vous êtes perdant, pour sauver le demi-point, et lorsque vous êtes gagnant, pour ne pas laisser votre adversaire ruiner votre future victoire !
Testez-vous
Maintenant que vous savez tout de la règle de triple répétition, il est temps de tester vos compétences. Résolvez ces exercices !
Exercice 1 : Vous accusez un sévère retard matériel et êtes sur le point de vous faire mater. Pourtant il reste un espoir… Lequel ?
Exercice 2 : Cette position est issue d'une partie jouée par les GMI Viktor Korchnoi et Anatoly Karpov lors de leur match pour le titre mondial en 1981. Korchnoi vient de jouer Df1, laissant sa tour a8 en prise. A la place de Karpov, prendriez-vous cette tour ?
Bien sûr que non ! Ce serait une grave erreur qui permettrait à Korchnoi d'annuler grâce à la triple répétition. Voici ce qui se serait passé si le champion du monde avait décidé de prendre la tour, puis d'éviter la nulle :
Conclusion
Vous connaissez maintenant sur le bout des doigts la règle de la triple répétition, et son intérêt dans vos parties. Rendez-vous sur notre page de leçons pour découvrir d'autres moyens de sauver des positions compromises !