Le contre-échec
Œil pour œil, dent pour dent ! Certes, dans la vie, ce n'est pas une bonne philosophie, mais aux échecs, elle peut porter ses fruits ! Découvrez la technique du contre-échec pour retourner vos parties et augmenter votre taux de victoire !
Voici tout ce que vous avez besoin de savoir sur le contre-échec :
- Le contre-échec, qu'est-ce que c'est ?
- Pourquoi est-ce une technique si importante ?
- Testez-vous
- Conclusion
Le contre-échec, qu'est-ce que c'est ?
Un contre-échec survient lorsqu'un joueur pare un échec sur son roi tout en mettant en échec le roi adverse. Il peut par exemple survenir lorsque l'on pare un échec avec une pièce elle-même capable de donner un échec au roi adverse, ou bien lorsque le déplacement de cette pièce défensive révèle un échec à la découverte.
Pourquoi est-ce une technique si importante ?
Bien qu'il soit rare, le contre-échec est important car il permet de reprendre l'initiative à son compte. Il est parfois décisif dans certaines finales, comme dans la thématique finale dame pion contre dame.
Cette partie jouée entre le GMI Mikhail Botvinnik et le MI Nikolay Minev en 1954 est un excellent exemple de la force du contre-échec dans ce type de finale. Botvinnik a un pion, mais Minev peut annuler s'il parvient à le capturer ou à forcer une triple répétition.
La bataille va durer pendant plus de trente coups, jusqu'à ce que la position suivante apparaisse sur l'échiquier. Le roi de Botvinnik est en échec, il doit donc trouver le meilleur moyen de le parer.
Grâce au concept du contre-échec, les blancs vont trouver le bon coup : 91.Rc5, abandon. Les noirs ne peuvent plus mettre le roi blanc en échec, ni arrêter la future promotion du pion g7.
Comme le prouve cet exemple, dans certaines finales, le contre-échec peut faire toute la différence entre la victoire et la nulle.
Testez-vous
Vous savez désormais ce qu'est un contre-échec, et comment l'utiliser à votre avantage. Il est temps de tester vos nouvelles connaissances ! Résolvez les exercices ci-dessous grâce à ce thème pour prendre l'avantage sur votre adversaire.
Exercice 1 : Dans cette partie, le GMI Lajos Portisch met en échec son homologue Joszef Pinter avec sa tour. Quelle est la suite gagnante pour Pinter ?
Exercice 2 : Nous sommes au championnat d'URSS 1964-65. Le GMI David Bronstein conduit les pièces noires contre Nikolay Bakulin, qui vient de jouer 31.Df5+. Trouvez les deux coups noirs qui vont permettre de créer une menace imparable et leur assurer la victoire.
Exercice 3 : Dans cette partie entre les GMI Vladimir Akopian et Sergey Karjakin, les noirs menacent de prendre le pion b2 et d'annuler grâce à un échec perpétuel. Trouvez le superbe coup d'Akopian pour mettre en place un contre-échec, stopper l'idée de Karjakin, et menacer mat en un. Indice : Pensez à la sous-promotion !
Conclusion
Vous savez maintenant ce qu'est un contre-échec, et pourquoi cette technique est si importante. Rendez-vous sur notre page leçons pour découvrir d'autres manières de développer votre initiative pour gagner plus de parties.
